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DES GROUPES DEMANDENT AUX PARTIS POLITIQUES MUNICIPAUX DE PRÉSENTER PLUS DE CANDIDATS RACISÉS AUX PROCHAINES ÉLECTIONS



Montréal, 7 novembre 2020 — Plusieurs organismes communautaires demandent aux partis politiques municipaux de présenter plus de candidats issus des minorités visibles aux conseils de ville et d’arrondissement lors des élections municipales qui auront lieu l’an prochain.

Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui devant l’Hôtel de ville de Montréal, les porte-parole de ces organismes ont manifesté leur appui à une Motion présentée la semaine dernière par le Conseiller municipal Marvin Rotrand.

Appuyée par la Mairesse de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, Mme Giuliana Fumagalli, cette Motion demande aux partis politiques de redoubler d’efforts pour promouvoir ces candidatures aux élections municipales de 2021 et de considérer des amendements à leurs règlements internes afin que le tiers de leurs candidats aux élections soient des personnes de couleur ou d’origine autochtone.

Quant au directeur général du CRARR, Fo Niemi, l’absence de diversité raciale au Conseil municipal a de sérieuses répercussions sur les priorités et les décisions du Comité exécutif et des commissions permanentes.

« Les formations politiques ont pris tous les moyens nécessaires pour assurer la participation des femmes à titre de candidates et d’élues. Elles doivent faire la même chose maintenant pour les personnes racisées et autochtones et les nommer candidats dans des districts dits prenables », dit monsieur Niemi.

Plusieurs organismes tels la West Island Black Community Association, l’Association des Philippines de Montréal et des Banlieux et l’Association tamoule dans le district de Côte-des-Neiges appuient également cette motion.

La Motion présentée par monsieur Rotrand sera mise au vote lors de la réunion du Conseil municipal du 16 novembre prochain.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle démarche est entreprise puisque des motions similaires visant le même objectif ont été déjà adoptées en 2013 et 2016. Pourtant, malgré tous ces efforts, les minorités visibles demeurent encore très largement sous-représentées dans les conseils de ville et d’arrondissement.

Les conseillers appartenant à des minorités visibles sont au nombre de 4 sur 65 au conseil municipal et 7 sur 103 en comptant les arrondissements. C’est moins de 10 % de représentation pour une population qui compte pour 31 % de la population totale de l’Agglomération de Montréal.

« Il faut que ça change et que ça change rapidement car le statu quo n’est plus acceptable et on sera en 2021 dans deux mois », a déclaré monsieur Rotrand. « On ne peut pas continuer à adopter motion après motion sans passer aux actes. Comment peut-on ensuite avoir de la crédibilité dans la lutte contre la discrimination et le racisme? », se demande le doyen du Conseil municipal.

« Dans certains districts, les minorités visibles constituent presque la moitié de la population, et pourtant il n’ y a aucun élu issu de ces groupes. Les barrières à la mise en candidature et à l’élection sont très réelles », déplore Mme Sharon Nelson, première vice-président de l’Association jamaïcaine de Montréal.

Pour Max Stanley Bazin, porte-parole de la Ligue des Noirs, la sous-représentation des minorités visibles mène à l’inaction et au manque d’imputabilité dans la mise en œuvre de mesures fondamentales comme l’accès à l’égalité dans l’emploi à la Ville.

« Quand on n’est pas à la table décisionnelle, et sans aucune voix au Conseil, on n’a aucune influence réelle. Notre exclusion de la vie municipale, ça commence au Conseil », souligne monsieur Bazin.

Quant au directeur général du CRARR, Fo Niemi, l’absence de diversité raciale au Conseil municipal a de sérieuses répercussions sur les priorités et les décisions du Comité exécutif et des commissions permanentes.

« Les formations politiques ont pris tous les moyens nécessaires pour assurer la participation des femmes à titre de candidates et d’élues. Elles doivent faire la même chose maintenant pour les personnes racisées et autochtones et les nommer candidats dans des districts dits prenables », dit monsieur Niemi.

Plusieurs organismes tels la West Island Black Community Association, l’Association des Philippines de Montréal et des Banlieux et l’Association tamoule dans le district de Côte-des-Neiges appuient également cette motion.

La Motion présentée par monsieur Rotrand sera mise au vote lors de la réunion du Conseil municipal du 16 novembre prochain.